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EtHeR-LiTtÉ

6 octobre 2011

Lettre ouverte à Monsieur le Monstre de l'abrutissement supérieur

Monsieur le ministre, au nom de tous les étudiants outragés (de l'Institut Supérieur d'Informatique), je vous annonce qu'on n'espère plus rien de votre part.
Aujourd'hui j'ai passé une demi journée de contestation au sein de votre ministère corruptible - pendant laquelle j'ai retrouvé les anciennes pratiques de marginalisation, d'exclusion et de trafic d'argent sale dont votre personnel en est témoin. D'ailleurs quelques cadres nous soutenaient ; ils sont habitués aux manoeuvres et aux détours que vous suiviez.
Monsieur le ministre, le lavage de cerveau que vous avez opéré en premier temps sur nos délégués n'est pas étonnant. Le marchand que vous êtes peut aisément ensorceler et hypnotiser quelques cervelles limitées mais ne peut pas acquérir pour autant la conscience éveillée de la jeune étudiante Bouzidienne qui a réclamer à cor et à cri son libre droit à l'éducation et à l'ensignement quoique vos sous-officiers ne sont pas moins odieux que vous.
Monsieur le ministre, vous nous avez accordez une leçon en indignation alors que vous avez raté une leçon d'humilité et de civisme.
Quand vos sbires virent illicitement des étudiants d'un cycle d'ingéniorat (après avoir étudié plus d'un mois) pour les remplacer par d'autres pistonnés et qu'en plus le directeur arriéré de l'ISI justifie le préjudice porté aux victimes par un argument purement et régionalement discriminatoire. Puis pour réparer les dommages causés, vos hommes de droits déloyaux venaient nous réciter leurs textes de lois prônant pour une enquête qui a fait ressortir selon leurs dires une faute administrative de calcul de score. C'est ahurissant comme vous maniez le droit à volonté ! Les textes de droit sont extraordinairement modelés dans vos mains crasseuses. 
Monsieur le ministre, les lois et les règles sur lesquelles vous vous épaulez ne vous servirez guère. Cette révolution a tout détruit, complètement tout et entre autres ses feux ont dévoré les textes et la paperasse avec lesquels vous nous étouffiez.
Monsieur le ministre, votre caractère transitionnel ne vous accorde pas le droit de maltraiter des gens honnêtes. N'oubliez surtout pas que l'histoire transcrit tout et n'excuse pas aux malfaiteurs. La mémoire populaire est transmissible, monsieur, la vengeance sera un héritage. Gare aux malhonnêtes !
Vous -l'être hors du commun comme l'annonçait avec insistance l'un de vos fidèles ovins- devez mettre pied à terre afin de servir au mieux les citoyens libres.
Malheur à vous !

Tunis le 6/10/2011

 

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6 septembre 2011

Darwin, Plus con tu meurs ! Sebsi, Pluton sur terre !

Las de s'indigner chaque fois contre une bêtise insignifiante, je me contraignais à se positionner sur les grandes lignes. Et à force d'y être, je perdis le vertige. Par ailleurs, en apercevant les acrobaties odieuses d'un gouvernement obsolète issu d'un système corrompu, le dégoût m'étreins jusqu'à en suffoquer.
Chaque apparition de ce premier ministre (espérons qu'il soit le premier et le dernier) m'irrite ; il ne vient ni éclairer la situation ni donner un aperçu sur l'effort fourni par le gouvernement, il nous communique uniquement qu'insultes et injures. Son gouvernement n'est capable de rien contrôler ; une poupée de cire qui n'est bonne qu'à hurler à nos figures en ces termes tout en se cachant derrière un sourire perfide : fermement, qu'on le veuille ou pas, je ne vous réponds pas, etc.
Ayant des confrontations directes avec plusieurs structures (presse, police, syndicats), notre premier ministre insolent s'est entouré d'un grand public et a ainsi formé des relations publiques des plus vulnérables. De par ses polémiques, on dirait qu'il essaie d'attirer les lumières sur lui.
Après avoir offenser les cadres et organismes indépendants de la Tunisie, il s'est retourné contre une structure qui lui est subordonnée. En effet, cette dernière réaction est la plus calamiteuse. En lançant la police tunisienne d'insulte "singulière" accompagnée d'une singerie moqueuse, il a oublié que son ministre d'intérieur s'assied en face de lui. Ce dernier a resté coi tout en avalant le couteau ensanglanté. Ce scandale me rappelle en quelque sorte l'image du scorpion qui se blesse de sa propre pince.
Incapables de gérer quoi que ce soit, ces hauts fonctionnaires d'Etat (qui n'ont rien d'haut mais tout d'hautain) ne faisaient que culpabiliser tout ce qui leur entoure. Cependant toute action faite est amplifiée quoiqu'elle soit laissée-pour-compte. Une espèce d'ascenseur émotif générait en boucle un sentiment de malaise provoqué par un mélange infernal d'égarement, d'incompréhension et de déceptions. 
Il paraît que ça fait des lustres, monsieur le ministre, que vous n'avez pas rendu visite à vos cousins les signes, oubliés qu'ils sont dans le belvédère. Et vous avez oublié de ce fait leur faciès, leur physionomie et leurs comportements. Je vous informe monsieur l'impoli que les singes que vous avez injuriés vous donneraient les cours les plus précieux en savoir-vivre et que s'ils avaient le même langage que vous, ils vous auraient crié en pleine gueule : Dégage ! 

     

17 août 2011

Religion ! tu commence vraiment à m'exaspérer...

C'etait un beau soir illuminé de la pleine lune, on était assis sur la terrasse d'un café sympathique à Radès. Ébloui et par le ciel étoilé et par le charme du petit café je restais quelques temps coi. Après avoir assouvi la soif émotionnelle d'un esprit évasif, je me suis tourné vers mes compagnons. En apercevant que l'ambiance devenait de plus en plus pesante, j'essayais d'aborder quelques sujets d'actualité pour remplir le vide. Quoique si j'étais seul, je pouvais rester des heures à contempler la lune, les étoiles et la charmante terrasse sous la douceur de la brise océanique. Un bref aperçu de ce qui se joue sur la scène politique en Tunisie nous mène au gré des paroles à discuter la religion et la religiosité.
Bourré que je suis de la philosophie nietzschéenne qui prône le surhumain, j'ai profité de l'occasion pour présenter une vision simpliste et libertine de la religion tout en faisant la distinction entre religiosité et religion.
Situé en face de proches que je respecte, je ne pouvais pas témoigner de ma vraie pensée à l'égard de l'emblème suprême des religions. J'ai pris la position d'une personne neutre alors. Et suivant une logique cartésienne, j'essayais d'analyser les faits et les effets respectifs.
Mon discours était de la sorte :
L'homme préhistorique subissait le choc des découvertes successives. L'au delà est le dernier de ses découvertes du fait que ses preuves ne sont pas palpables. La religion est venue organiser la vie des hommes, identifier le bien et le mal à partir des vertus et des péchés et trouver des solutions aux différents problèmes.
Peu à peu et avec l'évolution des civilisations, le bien faisait partie de normes universelles dénommés valeurs. Et d'ailleurs, l'animal aborde instinctivement ces normes, puisque l'innocence qui découle de ses actes justifie les faits. Ce qui accorde aux religions animistes qui, semblent-elles, sont les plus anciennes dans l'histoire de l'homosapien un potentiel originel de normalisation.
La face cachée de la pièce est le sujet des résolutions des problèmes dans les religions. Pour vulgariser l'idée, j'ai pris l'exemple d'une société d'hommes de cro-magnon, il y a bel et bien un code de conduite conventionnel qui organise leur existence et leurs interactions et implique des résolutions à des problèmes spécifiques. Avec l'évolution de la race humaine, les problèmes se multipliaient et se compliquaient conjointement. Un texte divin vient alors rassasier les esprits errants. L'homme s'impose en tant qu'être fainéant et se réjouit de croire en telle ou telle religion (pour ne pas dire dieu) afin d'assurer le repos à un esprit modelable.
Les occidentaux ont bien compris cette leçon ; Pour communiquer avec autrui il faut ranger à part sa croyance. Pour résoudre un problème il faut tout d'abord chercher chez soi (l'imagination de l'être humain est débordante) puis se référer aux derniers abords au verdict religieux. 
Les problèmes sont la source des solutions. Les religieux des temps modernes ont atteint un état d'inhibition qui ne leur permet plus d'identifier un problème mais de se ruer directement sur la résolution prête à digérer. À un certain moment, les solutions ne correspondaient plus aux problèmes relatifs.
Percevant l'acuité des prémisses sur les visages de mes interlocuteurs, j'ai distingué le bon moment pour dévoiler mon avis personnel et conclure décemment. Je proposais qu'on débarrasse nos esprits de la poussière des croyances futiles et qu'on se fie de nouveau au pouvoir invincible de l'homme supérieur. Anéantir l'héritage spirituel puant des traditions et des us est la première marche vers l'avenir florissant de la race surhumaine.
L'esprit qui se mue en chameau et s'enorgueille est un esprit lâche qui ne mérite pas le qualificatif de révolutionnaire. Faisons notre voyage sacré vers le désert ! Mettons tout concept sous la loupe de l'esprit ! Évaluons toute notion ! Rejetons l'usé ! Le temps des quatre vieilleries est révolu et ceux qui l'ont confirmé sont dorénavant les maîtres du monde. C'est autant méprisable d'apercevoir l'homme qui crée l'intelligence artificielle sans pouvoir profiter de son intelligence "naturelle" que de voir le dernier homme ériger un fleuve artificiel tout en dérobant à ses bâtisseurs leurs corps et leurs âmes. Ô aliénés, c'est votre chance d'émancipation, vos âmes sont chères, ne les vendez pas au diable (ni à quiconque d'autre) !
Un coup d'oeil furtif vers ma montre me donne l'impression que ses cliquetis fusionnent 
avec mes pouls et me rappelle de ce fait que je suis l'esclave le plus fidèle au temps. On réclama alors l'addition et partit de suite.

8 août 2011

مـن أخـبـار الـقـرن الـخـالـي

 

حال يا حال


 

 الخبزة ولّت زفرة

 

اللّحمة بمياة طفرة

 

والولد بطّال

 

 

 

البلاد ولّت جيفه

 

معمّر عمل على كيفه

 

ڨـتّـل الثوّار

 

 

 

"علي صالح "الشعب يجلّـه

 

محق تعز و المحلّة

 

ڨـال ماشي للـتّرحال

 

 

 

ولد الضّبع طبيب العيون

 

رايس خارج عالقـانون

 

هـوّ لوخر حار

 

 

 

مـدْ الفـار وجـه لَعـْتر

 

رعشـت ايـده فـوڨ المنبر

 

ڨـال أنـا فـهـمـان

 

 

 

نـسـيت نتـكـلّـم على البـارك

 

فْشرْم الـشـّيخ ڨـاعد كـارك

 

شـادد راس سـوزان

 

 

 

يـا سـرّاڨه الشـّعـب مـلْ

 

و ملـڨـاش معـاكم حـلْ

 

بـالـعـربيـة ڨـال ارحلْ

 

و بالفـرنـجـي دْڨــاجْ

 

 

 أشـعـار : لـطـفي صـمـيـدة


6 août 2011

Syrie : Quand le poison tue et guérit !

 

Les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, tous y étaient de passage puis les arabes s’y sont installés pour toujours. À voir cette mosaïque de civilisations qui se sont succédées sur cette terre divine, reprocher à la civilisation ottomane son ingérence dans ce pays serait alors indécent et plus encore aux français leurs scandales. Avez-vous deviné le pays en question ? Je parlais de la Syrie bien évidemment, ce pays hors du commun, plein de richesses et mûri d’histoire. 

Souffrant depuis quelques temps (par rapport aux civilisations antiques cette période est insignifiante) de l’occupation israélienne, maudite soit-elle, au Golan, ce pays essaie de temps à autre de panser ses plaies. Cependant, cicatriser la séquelle d’aujourd’hui ne garantie pas la guérison totale, puisque une autre blessure remonte ultérieurement à la surface.

Ce qui est étonnant c’est que toute blessure génère elle-même son remède et tout remède prépare la prochaine infection ; Les ottomans ont dominé la Syrie des décennies entières, ils ont écrasé pendant cette période l’identité arabo-syrienne de la société. En parallèle, l’exploitation économique et politique de la Syrie était à son comble. Les pachas et les beys gouvernaient la Syrie et donnaient depuis libre accès à la franc-maçonnerie. Le Pacha général de Syrie Mohamed Rashid Pacha, Midhat Pacha, Haqqi Bey Al Azm, Jamil Mardam Bey étaient tous des francs-maçons.
Toutefois, la civilisation ottomane a enrichi énormément le cadre culturel syrien ; à noter que l’hymne syrien est l’œuvre de Khalil Mardam Bey. Ce même Bey a également marqué sa contribution dans la littérature de son pays natal par deux grandes œuvres « 
الديوان » et « أئمة الأدب ».
La soumission au régime ottoman a incité les français à établir leurs colonies et à savourer les richesses du pays. Néanmoins la finesse des français faisait défaut et la sauvagerie des armées saccageait les villes. Prenant la relève, les français sous les ordres du général Henri Gouraud, élevé au rang de seigneur de la Syrie, ont dévasté les villages, martyrisé le peuple et foutu la pagaille partout. En 1945, suite aux manifestations répétitives des syriens, Damas fût bombardée à la longueur de 36 heures. Qualifier Damas d’odoriférante en ce temps semble décrire caricaturalement l’odeur puante de la chair grillée des civils innocents.

De l’autre côté, le mouvement de traduction des ouvrages s’est accru des deux parties,  les Syriens ont ainsi profité de la langue française pour s’ouvrir davantage sur les cultures francophones et ont intégré la littérature française dans les universités du pays.

Comme c’est indiqué précédemment, le problème et la solution se généraient réciproquement. Par conséquent, le haut niveau d’instruction et l’éveil de la conscience collective contribuait à la naissance d’un fléau jihadiste syrien et c’est ainsi que l’indépendance de la Syrie a marqué l’histoire.
Pendant le règne de la famille Assad, et la bureaucratie et la pseudo-démocratie prédominaient partout. Mais ce qui muselait la société est le fait que la fragilité de la situation politico-sociale (coups d’État héréditaires) légitimait au président et à sa famille toute action même des plus odieuses. Toute indignation contre leurs régimes successifs succombait sous le châtiment le plus sévère : le silence. En effet, des rumeurs annonçaient que parfois un citoyen syrien n’y est plus et on n’a plus de ses nouvelles. Et bien, ce n’est qu’en Syrie que les rumeurs prouvent ultérieurement leur véracité et c’est qui poussait mon imagination à réciter souvent des scénarii impensables; Quand j’entendais des rumeurs pareilles je me disait que probablement le régime syrien préparait à ses opposants potentiels des billets (aller sans retour) au triangle de Bermudes. J’en riais jusqu'à ce qu’un jour mes rires se sont transformés en pleurs. Ce jour là, les tanks immolaient 
sous les ordres du gouvernement tyrannique tout ce qui y faisait face.  À un certain moment, l’Insurrection de clamer : à bas le régime ! Et c’est ce qui revigorait parallèlement la répression gouvernementale insensée. Cependant, l’ouverture sur les contrées francophones assurait à Assad fils un soutien implicitement infaillible de la France Sarkozienne semblable à celui accordé au régime dictatorial tunisien de Ben Ali.

Suivant la même logique idéologique, je me permets de prévoir l’imprévisible. Vu que la réaction sociale était d’une intrépidité extrême, le futur de la démocratie serait sûrement florissant car ne pas céder aux caprices des gouverneurs futurs décemment élus, obligerait ces derniers à réfléchir longuement avant de réaliser quoique ce soit. Et comme le disait Nietzsche dans son œuvre le gai savoir « le poison dont meurt une nature plus faible est un fortifiant pour le plus fort ». 

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2 août 2011

Syrie : L'enfer à huis clos

Depuis le mois de mars dernier la répression des autorités syriennes changeait de face. Tout fléau d'agressivité était camouflé avant. À un moment donné, la hausse de tension sociale éliminait toute maîtrise de soi. Auparavant, la torture se passait aux coulisses sous un silence d'horreur. Avec la perte de maîtrise du soi disant ordre, miser gros sur les joujoux lourds devenait indispensable aux yeux du criminel, fils de criminel, Bashar Al Assad et de sa bande de truands.

Cependant, le bras de fer entre les insurgés et les forces pro-gouvernementales favorisait le pouvoir dictatorial. Dernièrement, la violence et l'oppression ont monté d'un cran et les chiffres en témoignaient clairement. L'usage de l'armada militaire dans son intégralité contre des civiles désarmés reste insensé ; démolissement de villages, génocides, rétentions et la liste est longue. Toutefois, la mise en scène de ces crimes était impeccable ; pas d'interventions étrangères, pas de contestations d'ailleurs, presse muselée ou même manipulée, le silence était toujours le meilleur complice du pouvoir tyrannique.

Un passage en force de quelques chaînes de télévison étrangères (comptées sur les bouts des doigts : Al Jazeera, CNN, France 24...) faisait guise de lampadaire éclaireur. Force est de constater que l'atrocité des tueries exécutées sous l'ordre de ce gouvernement figeait le monde entier. Un phénomène social des plus surprenants était en place : plus le choc était lancinant, plus la torpeur prenait de la vigueur.

Le soleil de la justice défiait petit à petit l'obscurtié étouffante. Le somnambulisme dans lequel submergeaient les États de droits et leurs peuples ne tardait pas à se dissiper. Malgré l'état de "convalescence sociale" en Egypte, les contestataires égyptiens ont retrouvé les rues réclamant à cor à cri la liberté du peuple syrien frère.

J'écris ces mots au sang de mes veines en implorant tout être humain libre de soutenir la bonne cause.
Je n'arrive pas à imaginer qu'un jour mes pleurs effaceraient ces mots.

C'est votre dernière chance, vous responsables des Nations Unies, vous ONG internationales, vous États de droits, vous citoyens libres, vous âmes charitables, de mériter les titres honorables que l'on vous adresse.


26 juillet 2011

Quand l'élection tourne au calvaire...

Plusieurs expériences électorales dans le monde ont témoigné d'un échec total. La ruée vers le trône pousse certains compétiteurs à suivre des détours illégaux. La philosophie machiavelique ne dispensait ni les politiciens occidentaux ni ceux orientaux.
L'imagination dépasse parfois l'impensable ; c'est ainsi que les campagnes électorales les plus calamiteuses se sont reproduites en plein jour et tout le monde y témoignait sans pouvoir y changer quoique ce soit. 

Présentés ci-dessous, ces exemples de trafics électoraux de par le monde, donneront un aperçu sur la perfidie et les manigances des élus corrompus qui se sont succédés dans l'histoire des peuples.

Notre voyage commence par le vieux continent, l'Europe, l'un des continents les plus civilisés de nos jours.

On est le 28 septembre 2008, les biélorusses se sont dirigés vers les bureaux de vote pour élire leurs représentants favoris. Tous, motivés et pleins de bons espoirs, tiraient leur optimisme du soutien économique de l'union européenne. Cependant, rien n'a découragé le parti du président Alexander Lukashenko, omniprésent depuis 1994 sur la scène politique biélorusse, à contourner les régles démocratiques pour s'accaparer des 110 sièges à pourvoir. Le scrutin a été qualifié de "non démocratique" par les observateurs de l'OSCE qui ont été eux même renvoyés. 

belarus
Affiche dénonçant le musèlement de l'opposition au Biélorussie

La mascarade n'est pas encore finie. Le 19 décembre 2010, même scénario, mais cette fois ce sont des élections présidentielles qui sont en jeu. Comme d'habitude, le bien-aimé du pepule, le vénéré des biélorusses, Alexander Lukashenko confirme sa primatie avec 79,65%. Un excès d'amour génère souvent une remontée de haine, et réellement c'est ce qui s'est passé. La contestation populaire s'est déployée sur les rues de Minsk et a été réprimandée sévèrement par les forces de l'ordre.


Bitter winter in Belarus - FIDH

Notre seconde escale est en Asie et plus précisément en Iran. L'Iran est un pays culturellement en voie de démocratie ou plutôt un pays enraciné dans la démagogie. Les élections présidentielles constituent l'un des événements les plus solennels. De ce fait, tout doit être préparé à l'avance, même les résultats.

Le 12 juin 2009, les élections présidentielles les plus risibles ont eu lieu ; Mahmoud Ahmadinejad a dépassé son homologue Moussavi de neuf millions de votes plongeant l'opposition en plein mutisme.
Derrière la fraude la plus immense se cachaient plusieurs faits hilarants : absence d'inscription accentuée par le vote avec extrait de naissance, ce qui résulte de répétition éventuelle de vote sur plusieurs bureaux de vote. D'autre part, une inéquitable répartition des moyens de communication dans les campagnes électorales des différents candidats a propulsé Mahmoud Ahmadinejad. En outre, 20% de la population était analphabète et proie facile aux prédateurs, pour ceci le prophète promu a prévu pour ces disciples des aides de la part des "gardiens de la révolution".


Ahmaninejad : président réélu mais contesté

Longue vie au père du peuple !

keyhan-ehtics

trafic en image : clonage de supporters iraniens

La protestation s'est déclenchée et a débordé sur le terrain. La contestation s'est propagée tel un virus contagieux pour affecter les européens, notamment les français, qui ont manifesté leur soutien quelques jours après la répression calomnieuse qui s'en est suivie devant le parlement européen. 

N'en parlons pas des élections parlementaires sinon nous n'allons pas en finir.

À la longue, les pieds commencent à enfler. Il vaut mieux s'éloigner du brouhaha des contestations. 

La prochaine destination est l'Afrique. Le 23 janvier 2011, l'Afrique saigne encore ! Ses scandales font la une des journaux jaunes. On assiste à la date mentionnée ci-dessus aux élections présidentielles et législatives de la république centrafricaine : le dictateur François Bozizé arrivé au pouvoir par un coup d'état en 2003 s'acharne à garder le règne au pays. Dans ce cas, les moyens sont encore primitifs ;  tortures, enlèvements, exils, exactions, tout est permis pour effacer les opposants potentiels.

Françafrique énumère les délits commis à l'encontre de la démocratie dans ce pays ainsi : "organisation du scrutin baclée, absence d'affichage de listes électorales, vote par procuration abusif, nombre de votants sans rapport avec le nombre d'inscrits, bourrages d'urnes ou fausses urnes, étrangers en possession de fausses cartes d'électeurs, etc".

Ce qui diffère l'Afrique de l'Asie est l'absence de la couverture médiatique adéquate. Rechercher sur internet des vidéos sur les élections présidentielles centrafricaines de 2011 n'aboutirait pratiquement à rien. Ceci paralyse les intentions insurrectionnelles populaires sachant que la répression est fréquemment organisée par le pouvoir totalitaire.

La dernière phase de ce voyage va nous mener vers la première puissance mondiale. Le 2 novembre 2004, George W. Bush et John Kerry entraient dans une compétition électorale coriace. Dans les États-Unis, Le vote ne se déroule pas manuellement (pas de bulletins ni urnes). Le vote s'opère sous forme électronique. Cependant une fraude a été divulguée par un secrétaire d'État. En fait, 80% des machines utilisées dans ces élections ont été acquis à deux sociétés Diebold et ES&S (Election Systems & Softwre) proches du partis républicain. De plus, ces machines ne produisaient pas de récépissés. Un scandale venant aggraver ces états de faits confirme le trafic électoral prémédité ; Une lettre publiée de la part du président de Diebold déclarant la récolte de fond pour le parti républicain afin d'aider Bush était la preuve incontestable de l'existance d'un complot. D'un autre coté, un alibi de plus faisait éruption pour affirmer l'infraction : Une loi a été dictée par l'administration Bush accordant une aide de 4 milliards de dollars pour encourager les États à ranger toute trace liée aux élections de 2004 (listes électorales, bulletins de vote).

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Cet usage des machine électroniques lors des élections de 2008 a induit de nouveau la démocratie américaine en erreur.


Election US 2008 . Les machines a "voler " electroniques

Ennahdha suit le bon exemple depuis quelques temps : des cadeaux offerts de parts et d'autres, des circoncisions organisés et pleins de surprises à l'horizon. La Tunisie est sur le droit chemin, le chemin de ces prédecesseurs, alors changeons de direction avant le virage final. 

Sources :

16 juillet 2011

La violence : un héritage socioculturel ou une psychose sociale

"Là où règne la violence, il n'est de recours qu'en la violence ; là où se trouvent les hommesseuls les hommes peuvent porter secours." Bertolt Brecht

L'évolution de l'espèce humaine a passé par plusieurs phases. L'homme, l'être le plus complexe, avait depuis sa création des contacts plus ou moins distants avec la faune et la flore. L'ignorance dans laquelle sombrait l'homme primitif et ses besoins physiologiques le poussaient à suivre son instinct animalier pour survivre. Le cerveau de l'être humain lui permettait un assemblage et d'effets et de conséquences, d'autre part la mémoire consolidait au fur et à mesure les acquis de l'esprit. 
Les réflexes animaliers ont accompagné de ce fait l'homme tout au long de son histoire sanguinaire. L'interaction entre l'homosapien et l'animal régressait dans le temps pour ne plus devenir une relation de survie et moins encore une relation d'indifférenece mutuelle mais une relation de domestication.
Ainsi, l'homme étendait avec rapacité son espace vital en adaptant les milieux sauvages et en conquérant les contrées les plus lointaines. L'instinct animalier surgit des cendres pour échauffer les fours crématoires et les coeurs haineux.
Par conséquent, toute menace éventuelle à la survie de l'homosapien déclenche une réaction instinctive apprise de l'animal et refoulée dans les fins fonds de l'âme.

"La vérité doit s'imposer sans violence." Léon Tolstoï

Vu que l'homme est social de nature et que le besoin d'appartenance est l'un des nécessités vitales pour cet être, les regroupements humains ont été définis en tant que sociétés. La société primitive devait assurer, tout comme ses membres l'avaient fait auparavant, sa survie. De nouveau, l'instinct animal émerge mais dans ce cas la violence est plus destructive encore car elle regroupe la somme des réactions individuelles et c'est là qu'on retrouve l'historique martial et politique de l'homme.

Le terme législatif relatif à société est gouvernement ou pays ou encore État. Et la législation est tout texte qui légitime les actes de violences; que ce soient les ripostes contre les tentatives d'extensions étrangères venant dans le cadre de la survie ou les conquêtes des pays limitrophes.

La domestication des colonies par les pays industrialisées faisait la une des actualités du dernier homme. Je ne sais pas si c'est instinctif ou pas mais je suis sur le point d'affirmer que l'homosapien tirait son caractère possessif de son compagnon d'antan l'animal.

Toujours à la recherche de l'inconnu et de l'inexploré, l'être le plus complexe s'armait d'un outil qui s'avèrerait indispensable à son développement spirituel. Et il l'a nommé culture. 
La culture était l'oeil par lequel son détenteur découvre ce qui l'entoure et réagit en conséquence. Et avec le développement des sociétés la culture est devenu un outil communautaire. 

La société tunisienne était depuis l'ère des temps réactive ; La survie était l'obsession de toute génération. Et la violence, moyen de riposte, est toujours plus ravageuse. D'où ses séquelles sur la psychologie du tunisien sont irrémédiables. La norme dans toute action quotidienne du tunisien comportait un trait distinctif de violence.

Dès son bas âge, l'enfant est habitué aux châtiments. Et les punitions les plus sévères devenaient une norme sur laquelle rigole tout enfant. Toute instruction est exprimée à cor et à cri, les youyous font part du registre de la joie tunisienne et il y a même des lieux où on utilise des armes à feu pour la même finalité. Le folk tunisien appelé Mezwed contient une connotation de violence et de sadisme. Tout ce qui instruit un enfant tunisien développe chez lui un caractère agressif indéniable.

Subséquemment, la culture de la société tunisienne s'est forgée de tous ces petits détails, insignifiants de visu, intrinsèquement considérables. L'agressivité monte d'un cran, mais elle garde toujours son caractère de riposte.

Actuellement l'artiste tunisien colore son message de brutalité, le sportif tunisien tire son dynamisme de l'impétuosité des supporters, le politicien tunisien élabore ses plan d'actions tout en forçant le destin par une touche de répression. Que dire des professionnels dont le métier porte un caractère "bestial" ?
Dorénavant, bouchers, je vous comprends mieux et je vous respecte davantage. Ce n'est pas de votre faute que vos clients souffrent souvent d'indigestions et/ou d'infections. Impitoyables que vous êtes avec votre bétail, vous passez le sentiment de frustration à votre clientèle. Et suite à chaque problème gastrique identifié votre soif de sang revigore.  

"Un acte de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur le coeur des hommes que la violence et la barbarie." Nicolas Machiavel 

Voilà que je puise dans la pensée machiavélique, pauvres bouchers, afin de rejeter les vôtres. Apprenez à respecter votre bétail, c'est votre richesse ! C'est seulement ainsi que votre clientèle sera mieux nourrie. 
L'ère des publicités mensongères est révolue. Le Shokvertising ne fait qu'aggraver votre communication. Coopérez idiots de bouchers ! Écoutez le beuglement de votre bétail sain et ignorez le reste ! Tirez-en les conclusions adéquates et agissez en conséquence ! Oubliez vos réflexes et tics instinctifs ! Réfléchissez un moment avant d'aiguiser vos couteaux ! La famine dévaste le monde, ayez la pitié de sauver l'humanité sinon ça va s'écrouler sur vos ruines. Le temps presse, la canicule estivale pourrit tout aliment, prenez-y garde !

À bon entendeur, salut !

14 juillet 2011

La presse sous pression

La presse tunisienne souffrait depuis des lustres d’une dépendance accablante aux gouvernements successifs. Des hauts et des bas marquent toute époque. La répression vis-à-vis du 4ème pouvoir allait au gré des commandements. Le code de la presse a été réformé 4 fois depuis la promulgation du code de la presse au 28 avril 1975. Ce code a été modelé selon les préférences des pouvoirs existants assurant une protection aux empereurs et à leurs sbires contre toute divulgation probable de leurs pratiques illicites.

Un aperçu historique s’impose :

 Arra'id Attunisi est le premier journal tunisien paru le 22 juillet 1860 sous le régime de Sadok Bey. Afin de contrecarrer le pouvoir colonialiste français, la voix criarde des tunisiens a réussi à lancer en 1907 le premier journal en langue française qui a été intitulé Le Tunisien. Depuis, la prolifération de journaux a été intense. D’un autre coté, la presse était un support efficace pour les partis politiques tunisiens. Au 1er janvier 1961 la TAP (Tunis Afrique Presse) a pris forme. Ainsi l’histoire du drame journalistique a commencé…

le tunisien


Parti politique

Journal correspondant

Date de parution

Mouvement Attajdid

Attarik al jadid

7 octobre 1981

Parti de l’Unité Populaire

Al Wihda

10 octobre 1981

Parti Démocratique Progressiste

Al Mawkef

12 Mai 1984

Ennahdha

Al Fajr

21 Avril 1990

Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés

Mouatinoun

15 janvier 2007

Mouvement Démocratique Socialiste

Al Mostakbal

-

Parti des Ouvriers Communistes Tunisiens

Sawt Echaab (Al Badil)

-

Parti du Travail National Démocratique

Al Irada

-

Parti Social Libéral

Oufok

-

Quant à la télé nationale, elle a vu le jour le 31 mai 1966 sous le nom de RTT (أ ت ت). Le première diffusion était en 1963 et avait pour objet la célébration solennelle de l’évacuation de Bizerte. Les émissions en couleur commençaient à être produites dès la fin de l’année 1976, plus d’un an après l’institution du code de la presse…

La dénomination de la télé tunisienne est le premier détail qui a changé avec la prise de pouvoir du second tsar. TV7 était la nouvelle appellation de la télé. Le 7 symbolique colorié de violet s’ingère partout comme si on légitimait le coup d’état établit.

Le problème des médias était très aigu. L’image qui subsiste encore dans les mémoires des tunisiens vis-à-vis de la télévision tunisienne est la fameuse baignade de Bourguiba en direct de sa demeure à Monastir. La télé comme organisme a été témoin de plusieurs mutations ; un directeur peut être nouvellement désigné le matin et licencié le soir du même jour suite à la diffusion d’un programme qui semble irriter sa majesté le roi (du déjà vu).

« La Tunisie avait encore un long chemin à parcourir est qu’elle doit adopter des mesures visant à renforcer la protection des Droits de l’Homme et en particulier le droit à la liberté de presse et d’opinion » M. Abid Hussein, rapporteur spécial des Nations Unies (Février 2008)

Les crises médiatiques dégénèrent :

Les rapports périodiques de la FDTH mettaient le doigt sur des constats fulgurants. La succession des amendements du code de la presse étouffait de plus en plus les gens du métier et les supports médiatiques. En plus, c’est insolite de percevoir que chaque amendement venait juste à la 2ème année du mandat de dictateur.

Interdiction de parution, pression sur les imprimeurs, censure pseudo-légale ou emprisonnement des personnalités correspondantes, tous les moyens étaient bons pour assommer le 4ème pouvoir. La soumission au dépôt légal est l’outil de censure par excellence ; le dépôt légal prend en considération :

  • Tous documents imprimés tels que, livres, périodiques, images, gravures, cartes postales, posters, cartes géographiques, magazines, publications ou autres.
  • Les enregistrements musicaux, sonores et visuels, les photos, les logiciels informatiques devant être mis à disposition du public à titre onéreux ou gracieux ou à des fins de diffusion.   

Rien ne passe inaperçu, le filtre est toujours activé au ministère de l’intérieur.

L’article 13 du code de la presse :

«Toute publication périodique doit faire l’objet avant la diffusion, d’un dépôt de préavis contre récépissé, au ministère de l’intérieur lequel se charge d’en communiquer les copies au secrétariat d’Etat à l’information et au procureur de la république faisant mention de tous les documents joints»

L’article 14 du code la presse :

« L’imprimeur est tenu d’exiger un récépissé du ministère de l’intérieur datant de moins d’un an avant l’impression de tout périodique»

L’ATCE est l’organe étatique qui était chargé de l’étude et de la censure des documents précisés ci-haut. Son dévouement a eu le mérite de censurer plusieurs journaux et périodiques qui pour la plus part étaient de tendance politique.

Concernant la presse médiatisée, tout journal télévisé semblait être dicté par l’ATCE même ; le commencement est toujours le même : Mr le président… a fait, Mr le président… a dit, Mr le président… a présidé. On avait l’impression aux premiers abords que Mr le président est l’unique fonctionnaire sur le territoire tunisien. Puis une transition vous mène à des tas d’acclamations et de remerciements à Monsieur pour ses œuvres, apparemment caritatives, touchant souvent les mêmes zones d’ombres qui n’ont jamais vu le jour depuis. Un bref aperçu sur les actualités dans le monde suivait où on évitait tout ce qui peut toucher à des relations délicates entre notre gouvernement corrompu et tout autre gouvernement frère et/ou ami…

Le sport, plus exactement le foot, avait toutefois la place prépondérante dans le JT. La rubrique sportive servait d’ailleurs à voiler les manquements subis dans tout les supports de presse que ce soient des supports média ou des supports papier.

De ce fait, le niveau des présentateurs régressait dans le temps. Faire taire les voix des justes les habitue au silence.

Le programme de la télévision tunisienne ne contenant pas de matière consistante regorgeait de documentaires à cinq sous, de feuilletons arabes ou mexicains, de matchs de foot et d’émissions clonées dépourvues de toute valeur. À voir l’état actuel des choses, la conclusion vient naturellement éclairer les non-dits : abrutir les esprits des journalistes est la mission que l’ancien pouvoir a réussie le plus à réaliser.


Tunis : la (longue) liste des invités 

 

J’ai suivi l’évolution du journal quotidien « La Presse » post-révolutionnaire. J’ai constaté qu’il y a une expression plus affranchie via les articles osés de Sofien Ben Farhat, ceux de Sadok Belaid, les calomnies de Youssef Seddik ou les opinions publiques. Ce journal se vendait à cette période comme des petits pains. Au point qu’il n’en restait pas le soir.

 

Cependant ce journal passait dernièrement par une phase critique financièrement et moralement ; c’était le coût du succès. C’est ce qui a dégradé le contenu du journal. La page des opinions publiques est pareille chaque jour ; on reprend les mêmes sujets de la veille, de l’avant-veille et du mois précédent. Les articles qu’on classifiait comme osés ont perdu leur valeur. L’euphorie a passé et il n’en reste plus que des sifflotements.

 

Dernièrement un contre-courant inhabituel a poussé les journalistes à boycotter la conférence de presse du porte parole du gouvernement Mr Taïeb Baccouche. Un acte de bravoure qui leur a valu la réprimande (pas la première dans son genre) du premier ministre un jour après, à l’occasion du conseil de la haute instance de Ben Achour. Et le drame continue… Ne ratez surtout pas les épisodes à venir !    

 

9 juillet 2011

La sauce y était au rendez-vous !

Diamonds on the inside

Une historiette anecdotique ouvre parfois les yeux sur un tas de réflexions marginalisées ou peut être encore négligées. Comme le disait un proverbe tunisien, le dromadaire ne voit pas sa bosse. On charge le chameau que nous sommes et on avance vers le désert afin d'accomplir la première phase de la métamorphose comme l'enseignait Zarathoustra l'enfant adoptif de Nietzsche. Notre fardeau rassemble une multitude de charges disparates qu'on ne peut plus en distinguer les détails. L'anecdote, que je vais vous citer aujourd'hui, a un caractère historique (c'est pour cela que j'ai évité le terme historiette).

Yahoo a publié hier un article débutant ainsi : Un couple, qui effectuait des travaux dans sa cave à Millau (Aveyron), a découvert un petit pot contenant 34 pièces d'or, datées d'avant la Révolution française et évaluées à 100.000 euros...

Le fait même n'a pas une valeur considérable hormis les 100.000 euros gagnés. Cependant, la valeur intrinsèque de l'évènement est ce qui nous intéresse le plus. Une providence n'est ni le fruit du hasard ni un don du destin, c'est plutôt un retour sur investissement. Les investissements des peuples résident dans leurs cultures. De ce fait, les charges qu'emporte une civilisation, une société ou bien un peuple  dans son voyage spirituel comportent un ensemble de tabous, d'histoire, de valeurs, de croyances, d'idéaux, de symboles, de rites, de langages et de normes. L'art constitue aussi un langage.  En outre, cet ensemble de charges est l'investissement de son détenteur ; C'est grâce à ce fardeau que se réalisera le grand exploit, la métamorphose de tout les temps, la providence promise.

Depuis l'ère des temps, la Tunisie faisait ses bagages en guise de préparation de son voyage vers le désert. Toutefois le fardeau devient de plus en plus lourd et son odeur puait avec les saisons de chaleur torride. Décharger sa bosse n'est pas la meilleure solution qui soit. Se rappeler du contenu de ses bagages serait plus décent.

Les tabous contiennent le plus souvent des substances sociologiques inflammables;  s'en débarrasser allégerait la charge et retarderait, de ce fait, la métamorphose. La compréhension des tabous aide à concocter les contre-tabous convenables.

Tout langage est un outil d'émission de valeurs, de tabous, de normes, d'histoires etc... Et l'art est un langage; l'un des langages les plus efficaces dans la détection des défaillances et dans la préparation des antidotes. Ainsi, Ce langage comme tout autre est à la fois un investissement et une plus-value. Éliminer cet élément de ses bagages sous prétexte que ça pue est une erreur irrévocable.

Les 100.000 euros après plus d'un siècle d'une révolution se méritent. Que vont retrouver les héritiers d'une révolte ?


  Eddie Vedder-
SOCIETY

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