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EtHeR-LiTtÉ
6 août 2011

Syrie : Quand le poison tue et guérit !

 

Les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, tous y étaient de passage puis les arabes s’y sont installés pour toujours. À voir cette mosaïque de civilisations qui se sont succédées sur cette terre divine, reprocher à la civilisation ottomane son ingérence dans ce pays serait alors indécent et plus encore aux français leurs scandales. Avez-vous deviné le pays en question ? Je parlais de la Syrie bien évidemment, ce pays hors du commun, plein de richesses et mûri d’histoire. 

Souffrant depuis quelques temps (par rapport aux civilisations antiques cette période est insignifiante) de l’occupation israélienne, maudite soit-elle, au Golan, ce pays essaie de temps à autre de panser ses plaies. Cependant, cicatriser la séquelle d’aujourd’hui ne garantie pas la guérison totale, puisque une autre blessure remonte ultérieurement à la surface.

Ce qui est étonnant c’est que toute blessure génère elle-même son remède et tout remède prépare la prochaine infection ; Les ottomans ont dominé la Syrie des décennies entières, ils ont écrasé pendant cette période l’identité arabo-syrienne de la société. En parallèle, l’exploitation économique et politique de la Syrie était à son comble. Les pachas et les beys gouvernaient la Syrie et donnaient depuis libre accès à la franc-maçonnerie. Le Pacha général de Syrie Mohamed Rashid Pacha, Midhat Pacha, Haqqi Bey Al Azm, Jamil Mardam Bey étaient tous des francs-maçons.
Toutefois, la civilisation ottomane a enrichi énormément le cadre culturel syrien ; à noter que l’hymne syrien est l’œuvre de Khalil Mardam Bey. Ce même Bey a également marqué sa contribution dans la littérature de son pays natal par deux grandes œuvres « 
الديوان » et « أئمة الأدب ».
La soumission au régime ottoman a incité les français à établir leurs colonies et à savourer les richesses du pays. Néanmoins la finesse des français faisait défaut et la sauvagerie des armées saccageait les villes. Prenant la relève, les français sous les ordres du général Henri Gouraud, élevé au rang de seigneur de la Syrie, ont dévasté les villages, martyrisé le peuple et foutu la pagaille partout. En 1945, suite aux manifestations répétitives des syriens, Damas fût bombardée à la longueur de 36 heures. Qualifier Damas d’odoriférante en ce temps semble décrire caricaturalement l’odeur puante de la chair grillée des civils innocents.

De l’autre côté, le mouvement de traduction des ouvrages s’est accru des deux parties,  les Syriens ont ainsi profité de la langue française pour s’ouvrir davantage sur les cultures francophones et ont intégré la littérature française dans les universités du pays.

Comme c’est indiqué précédemment, le problème et la solution se généraient réciproquement. Par conséquent, le haut niveau d’instruction et l’éveil de la conscience collective contribuait à la naissance d’un fléau jihadiste syrien et c’est ainsi que l’indépendance de la Syrie a marqué l’histoire.
Pendant le règne de la famille Assad, et la bureaucratie et la pseudo-démocratie prédominaient partout. Mais ce qui muselait la société est le fait que la fragilité de la situation politico-sociale (coups d’État héréditaires) légitimait au président et à sa famille toute action même des plus odieuses. Toute indignation contre leurs régimes successifs succombait sous le châtiment le plus sévère : le silence. En effet, des rumeurs annonçaient que parfois un citoyen syrien n’y est plus et on n’a plus de ses nouvelles. Et bien, ce n’est qu’en Syrie que les rumeurs prouvent ultérieurement leur véracité et c’est qui poussait mon imagination à réciter souvent des scénarii impensables; Quand j’entendais des rumeurs pareilles je me disait que probablement le régime syrien préparait à ses opposants potentiels des billets (aller sans retour) au triangle de Bermudes. J’en riais jusqu'à ce qu’un jour mes rires se sont transformés en pleurs. Ce jour là, les tanks immolaient 
sous les ordres du gouvernement tyrannique tout ce qui y faisait face.  À un certain moment, l’Insurrection de clamer : à bas le régime ! Et c’est ce qui revigorait parallèlement la répression gouvernementale insensée. Cependant, l’ouverture sur les contrées francophones assurait à Assad fils un soutien implicitement infaillible de la France Sarkozienne semblable à celui accordé au régime dictatorial tunisien de Ben Ali.

Suivant la même logique idéologique, je me permets de prévoir l’imprévisible. Vu que la réaction sociale était d’une intrépidité extrême, le futur de la démocratie serait sûrement florissant car ne pas céder aux caprices des gouverneurs futurs décemment élus, obligerait ces derniers à réfléchir longuement avant de réaliser quoique ce soit. Et comme le disait Nietzsche dans son œuvre le gai savoir « le poison dont meurt une nature plus faible est un fortifiant pour le plus fort ». 

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